La Facilité africaine de soutien juridique (« ALSF ») a réaffirmé son engagement à accompagner les États africains dans la structuration de projets d’infrastructure financièrement viables, en organisant un atelier intensif de renforcement des capacités sur quatre jours à Nairobi, au Kenya. Tenu du 7 au 10 avril 2025, cet atelier était consacré au thème : « Utilisation du modèle de partenariat public-privé (“PPP”) pour le développement des zones économiques spéciales (“ZES”) ». Il a rassemblé les principaux responsables gouvernementaux directement impliqués dans le programme national de mise en œuvre des ZES au Kenya. L’initiative, menée à la demande du gouvernement kenyan (le « Gouvernement »), a été portée par la Direction des PPP du Trésor national, en coordination avec l’Autorité chargée des zones économiques spéciales.
Parmi les institutions représentées figuraient l’Autorité des zones économiques spéciales, le Bureau du procureur général et ministère de la Justice, l’Autorité de développement de Konza Technopolis, l’Autorité portuaire du Kenya, la Direction des PPP du Trésor national, ainsi que l’Association kenyane des manufacturiers. Les profils des participants couvraient les domaines juridiques, techniques, financiers et réglementaires, tous essentiels à la concrétisation des projets de ZES.
Pour la conduite technique des sessions, l’ALSF a mobilisé un consortium d’experts, composé de DLA Piper Africa, IKM Advocates, ENS Africa, Turner & Townsend et Cresco Advisory. L’équipe de conseillers a assuré l’animation de sessions techniques portant sur les cadres juridiques et réglementaires régissant les ZES et les PPP au Kenya, ainsi que sur les standards internationaux applicables au développement des ZES — illustrées notamment par des études de cas en Afrique du Sud, au Nigeria et au Maroc (ZES Tanger Med). Les experts ont également procédé à une évaluation stratégique des principaux sites de ZES identifiés à Naivasha, Dongo Kundu et Lamu. L’accent a été mis sur les contraintes techniques, financières et institutionnelles auxquelles se heurte la mise en œuvre des ZES via le mécanisme des PPP, ainsi que sur les dispositifs innovants de répartition des risques et les modèles de structuration des revenus susceptibles d’améliorer la bancabilité des projets.
Tout au long des sessions, les animateurs ont souligné les enseignements pratiques issus d’expériences réussies de développement de ZES ayant su conjuguer l’appui stratégique des pouvoirs publics avec l’efficience opérationnelle du secteur privé. Les diagnostics approfondis réalisés sur le terrain ont mis en lumière les atouts stratégiques du potentiel des ZES au Kenya, notamment leur accès privilégié à des corridors commerciaux majeurs et à des sources d’énergie géothermique. Ils ont également révélé plusieurs défis persistants, notamment les insuffisances en matière d’infrastructures, le niveau de préparation des sites, les exigences environnementales ainsi que les difficultés de coordination entre les institutions concernées.
Les ZES, catalyseurs de la croissance industrielle
Les ZES demeurent un levier stratégique central de la Vision 2030 et du programme national de transformation économique du Kenya. Elles proposent un ensemble d’incitations personnalisées, un cadre réglementaire simplifié ainsi que des infrastructures modernes, visant à favoriser l’investissement direct étranger et à promouvoir une croissance axée sur les exportations. Combinés au modèle de PPP, les projets de ZES sont susceptibles de mobiliser des flux de capitaux supplémentaires, de catalyser l’innovation et d’accroître les capacités de production nationales. En soutenant cette initiative, l’ALSF réaffirme son rôle moteur dans la consolidation des bases juridiques et institutionnelles nécessaires à l’édification d’infrastructures durables, inclusives et propices à l’investissement sur le continent africain. À mesure que le Kenya avance dans le déploiement de ses ZES, les enseignements pratiques acquis au cours de cet atelier devraient jouer un rôle déterminant dans la structuration de PPP bancables, porteurs de retombées économiques concrètes et durables.
À propos de l’ALSF
Créé par la Banque africaine de développement en 2008, l’ALSF assiste les gouvernements africains à négocier des transactions commerciales complexes, à fournir une assistance juridique et technique et à élaborer des outils de renforcement des capacités dans les secteurs clés des infrastructures et des partenariats public-privé, de l’énergie, des ressources naturelles et des industries extractives, ainsi qu’en matière de dette souveraine et de règlement de litiges avec les créanciers.
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Site Internet de l’ALSF : https://www.alsf.int
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